Carte personnelle
2018
1,35mx1m
Papier, pierres.
En me questionnant sur le terme « Lisière et cartographie », plusieurs mots me sont venus en tête, comme, territoire, monde imaginaire, carte, site, lieu etc… . Je me suis donc tournée vers l’idée de réaliser une cartographie d’un monde imaginaire personnel.
Une carte délimitant différents territoires retraçant mon histoire avec des lieux existants et imaginaires, ainsi que des zones encore inexplorées. Un travail me faisant penser à l’artiste Franz ACKERMANN avec ses oeuvres, Mental maps.
Ce projet s’articule sur l’archive, le souvenir de territoires d’enfance ainsi que des lieux imaginaires qui ont constitués mon enfance et mon passage à âge adulte. Pour construire cette cartographie, j’ai réalisé une structure en papier, en collant, en pliant, pour ainsi définir une limite de ce monde. Un processus faisant penser à l’artiste Yoshiota TAKUJIN et son oeuvre, Sensing Nature. Des pierres venant de ces différents sites, sont ensuite déposées sur cette carte de papier. Celles-ci ont été glanées, récoltées tout au long du processus de création dans chaque lieux inscrits sur ladite carte, comme peut le faire l’artiste Gabriel OROZCO dans son exposition, Asterism’s, en 2010 à New York.
Un travail de voyage dans la mémoire, relatant un vécu, une histoire de chaque territoires sont placés sur cette carte. Des lieux où j’ai grandi, qui ont forgés mon imagination et mon identité. Ces pierres symbolisent également le temps passé, le lieu visité ou approprié.
Un questionnement sur l’imaginaire, se pose dans ce projet. Tout le monde sait que la Terre est une planète ronde. On apprend puis on grandit avec cette image sans avoir la preuve réelle que celle-ci est bien ronde1. L’image que je me suis faite de ce monde est représenté par une surface plane, qui se construit petit à petit
au fil du temps. Je mets en place dans ce projet, Mon monde et non Le monde.
1. Guillaume Duprat, Le livre des terres imaginées, Seuil jeunesse, 2008.