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L.D.P/O.NS

2020

dimensions variables

Pierres, os, étiquettes.

 

 

 

D’après un questionnement sur l’usure du lieu, ce projet expose plusieurs objets qui ont fait partie de différents lieux de recherche. Deux éléments se complètent dans cette pièce, la pierre (ou le caillou) et l’os, qui ont été les premiers artefacts glanés dans chaque lieu arpenté ces deux dernières années. Ils font trace de l’altération et d’une mémoire de lieux ordinaires, communs à tous : la maison d’enfance et le paysage rural. Ici , l’usure d’un lieu se restitue par la dégradation même des fragments de pierres ou d’os, glanés tout au long du processus de travail. Le polissage, les fissures, sont la preuve même du temps qui passe sur ces objets et par conséquent sur ces lieux étudiés et arpentés.

 

La question de l’expérience de la marche est importante également pour ce projet, puisqu’il a fallu, à certains moments, traverser différents territoires pour accéder aux secteurs concernés.

 

Un travail d’étiquetage s’est mis en place, sous forme de code afin de faire trace du lieu précis où les objets ont été trouvés et retirés. Dans un premier temps, le code est voué à n’être descriptible que par les personnes qui ont participé à cette recherche. 

Le titre de la pièce, L.D.P/O.NS est donc un indice pour tenter de décrypter ce code. Ces initiales conduisent à une traçabilité qui permet de garder en mémoire le lieu et la période à laquelle les éléments sont glanés. Elles font références à : le nom du lieu (L), la date (D), le type d’élément pierre ou os (P/O). Si c’est une pierre les initiales changent selon le type (roche verte, minerai de fer, etc.). Les dernières initiales sont un numéro de série inventé (NS), qui permet par la suite, d’incorporer ces éléments dans un système d’archives personnelles, commencées depuis l’été 2020. Ce projet est inspiré du travail de l’artiste polonaise Angelika Markul. Sa pratique artistique est basée sur l’intérêt porté aux lieux disparus, méconnus ou dangereux, en associant les faits réels, la fiction et même la science-fiction. Son œuvre Journal de bord : College station, réalisée en mars 2020, en collaboration avec l’Université Texas Insitute, restitue une collection de différentes roches.

 

« Le travail d'Angelika Markul vise cette tâche impossible. Elle veut témoigner des inexpérimentés. De plus, elle le fait en créant, en quelque sorte en procurant, une expérience d'un autre genre. Elle cherche toujours des traces d'événements, se rend aux endroits où elle peut les trouver, les rassembler et s'enquérir. Et puis, à travers un processus complexe de transcription, elle crée le témoin qui témoigne avec une sorte d'expérience esthétique1. »

1. LUBIAK Jaroslaw, [en ligne] https://www.angelikamarkul.net/fr/journal-de-bord/journal-de-bord-college-station/, (consulté le 30/10/20).

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